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Le contraire du calme mental

Du punch, du culot, de l’humour

Courir le pantalon baissé.


Il est 8h du matin, à Casablanca. Je descend de mon appartement, 5ème étage, place de l’indépendance, me fais cirer les chaussures par un gamin dont c’est le métier, en lisant le journal qu’il tient, chaque jour, à ma disposition.
Clac, clac… c’est fini, mes chaussures brillent d’un nouvel éclat. Je lui tends les pièces pour son travail bien fait.
Enfin je monte dans ma voiture et prend la direction du Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE), situé en sortie est de Casa.
Il n’y a pas encore grand monde dans les rues. Soudain, mon regard est attiré par une jeune femme qui sort d’un jardin, du côté droit de l’avenue. Elle est belle, nette et claire, habillée à la traditionnelle, longue djellaba, et coiffe sur la tête. Son visage est engageant et elle me sourit.
Ni une, ni deux je m’approche, entr’ouvre la porte et l’invite à monter. Elle s’appelle Khadiatou, je l’appelle ..Khadiatou.


Où aller, pour nous livrer au joli jeu du pousse avant, que nous désirons tout les deux? Suivant ses indications, je prends la route nationale Casa-Rabat (pas encore d’autoroute, à l’époque). Quelques kms après la sortie de la ville, nous bifurquons à droite sur une piste en terre qui monte doucement vers un rideau d ‘arbres, des ifs. Je me gare au pied de l’un d’eux, à droite sur la piste…Faisons quelques pas, en longeant le rideau, vers un buisson qui nous masque à la vue d’éventuels indiscrets (des voyeurs, quoi!). Je l’embrasse, elle sent bon, sa peau blanche est douce…La voilà qui retrousse sa djellabia, se penche en avant, ses mains prenant appui sur le tronc d’arbre. Je m’introduis en elle, et me concentre, attentif à tirer, et à donner le maximum de sensations, de plaisir de ce keecky matinal, inopiné, carrément miraculeux.
Le temps passe, au gré de distrayantes positions, puis à deux doigts de conclure je jette un regard en arrière.

Horreur et putréfaction!

En marche arrière, ma voiture est en train de descendre, doucement la pente, laquelle débouche nous l’avons vu, à angle droit sur la route nationale la plus cirCULée du Maroc!
J’agis par réflexe, parvient à remonter mon pantalon que je tiens d’une main, et cours vers la voiture en claudiquant. Celle-ci prend de la vitesse peu à peu, cependant me voilà sur son coté, et j’essaye d’ouvrir la porte avant, ce n’est pas très facile, car elle s’ouvre à l’envers, puisque la voiture descend la pente en marche arrière, et je n’ai qu’une main de disponible, l’autre tenant le pantalon! Bon, par miracle (le deuxième en peu de temps!), je finis par y parvenir! Et je me rue sur le frein à main.
Sauvé!
Je serre bien fort le frein à main. Claque la portière. Puis je remonte à grands pas rapides et nerveux, vers ma cavalière.
Je la reprend, et sur un rythme rapide, effréné et profond, la saisissant par sa crinière pour mêler ma langue à la sienne, je me libère sauvagement, en un coup, de tout mon stress, et de tout mn sperme!
Et nous nous étreignons. Magnifique union, magnifique sensation. Le danger a réellement sublimé notre amour. Wallaye !

Après ça, je la ramène où je l’ai trouvé. Et je me rends au travail le coeur léger…