Le nihgt club à Haroura.
Hamida, Kofi et moi allons danser chaque week-end dans un night club, situé a proximité à Haroura. Le week end il est fréquenté par des ressortissants arabes des pays pétroliers: Koweit, Quatar, Arabie Saoudite, et autres membres des Emirats Arabes Unis. Et il est trés fréquenté aussi par de jolies danseuses, qui ondulent le sourire aux lèvre et les yeux lourdement chargés de khol.
Bardés de dollards, les riches pétroliers viennent au Maroc pour y passer des vacances et recherchent le plus souvent la compagnie d’une ou plusieurs ravissantes marocaines – telle était leur réputation – agées autour de la vingtaine; lesquelles sont, de leur coté, ravies de vendre leurs charmes à ces grosses fortunes. Du reste, la boîte de nuit, appartenant à un Omanais avait été manifestement prévue pour cette clientèle, venue de l’est.
Les riches pétroleurs venaient y boire à plus soif, y faire leurs sexy-courses, et en repartaient toujours bien accompagnés, pour le week end.
Financièrement parlant, notre trio, Hamida, Kafi et moi n’étions pas tout à fait à leur hauteur. Par contre on ne les voyaient pas en boîte durant la semaine et nos chances d’emballer en étaient rétablies. C’est ainsi qu’ Hamida, me pensant sans doute trop timide, va un beau soir me signaler à une jolie danseuse, en vue d’ étroites relations.
Nora.
Ce qui fut dit fut fait, et je profitais de la douceur cette nuit de printemps pour entraîner Nora sur ma terrasse et lui proposer mon sport favori.
Nora, la douce Nora qui avait exercé ces talents de danseuse orientale au Koweit et s’en était bien sortie. Danseuse chanceuse, parce que nombre de ses consoeurs parties pleines d’espoir n’en sont jamais revenues….: leur passeport, saisi à leur arrivée par leur employeur ne leur étant jamais restitué.
Je garde le souvenir plutôt sympa, d’un dimanche matin, ou je sillonne avec elle, les rues de Rabat, en klaxonnant, en agitant vitres baissées le drapeau rouge du Maroc, en criant aux piétons qui nous saluaient et ax voitures qui nos croisaient:: Maroc, Maroc, Maroc!
Nora me traitait de fou, ne comprenant rien, à cet engouement soudain pour sa royale patrie!
Cependant les voitures qui nous croisaient, faisaient de même. En effet, dans quelques heures, cet après midi, inauguration du nouveau stade de foot à Marrakech, avec le match vedette Algérie Maroc. Il s’agissait absolument de le gagner, de laver l’affront subi récemment à Alger, où les Lyons du Maroc avaient pris la patée.
Objectivement, mais n’était-ce pas la fréquentation assidue de toutes ces danseuses (?) je me sentais marocain avec les marocains, marocain avec les marocaines. Sur mon tapis volant, je plannais sur le Royaume, et je kiffais à donf.
Maintenant, après l’évocation de ce souvenir, revenons à nos moutons.
Les conditions des danseuses aux Émirats Arabes Unis étaient si précaires qu’un inspecteur de la police des moeurs était en faction à l’aéroport Mohammed V pour alerter et mettre en garde les intrépides voyageuses vers le Moyen Orient.
Hajiba à l’aéroport Mohamed V
Hajiba, elle-même, m’a raconté, des années plus tard que séduite par le salaire proposé aux danseuses, et le billet offert, elle avait été interpellée à l’embarquement: l’inspecteur lui avait calmement expliqué dans quel merdier elle allait se fourrer. Il lui avait cité le cas d’une danseuse marocaine qui avait été précipitée, par son employeur dans le vide du haut d’un building! Du coup, Hajiba avait renoncé à son expatriation, pour se concentrer sur Marrakech, où elle a été, au Jade Palace, night club en vogue, danseuse durant une dizaine d’années.
https://youtu.be/qYyLMRdros0
Hassan nous propose un soir une virée au bled, dans un village réputé pour organiser des danses en transes, réservées aux filles ou aux jeunes femmes. Spectacle rare pour un européen.
J’envoie le gardien chercher Mustapha qui conduira ma voiture. A notre arrivée vers 20 h. les séances de transes démarrent , sous une tente caïdale, et on nous installe sur des gradins. Justement, un envoûtement commence, une belle femme, d’age adulte, debout au centre de la scène balance son corps de droite et de gauche. Séduisante, en cadence, elle laisse la musique l’envahir, la pénétrer. Alors que les percussions s’affirment, elle est saisie de spasmes, et balance de la tête. Enfin les tambours éclatent et accélèrent: ses mouvements s’amplifient, elle tourne sur elle même… vite,….plus vite,….très vite, et sa crinière noire dessine dans l’espace
d’amples rotations. Enfin complètement envoutée par le rythme endiablé des tambours et de la Dar Bouka, saisissant sa tête à pleine mains elle se projette violemment sur le sable en criant, en tapant des mains sur le sol, en psalmodiant des appels incompréhensibles. Puis elle sombre et reste immobile par terre, à la limite du coma.
Hassan m’explique qu’elle est maintenant sous l’emprise des djinns.
On évacue son corps harassé hors de la piste, lorsque à mon grand dam Hajiba s’élance au centre de la piste et commence à onduler en rythme. Pour moi, déjà mal à l’aise avec la précédente, c’en est trop avec la mienne. Je saute des gradins sur le sable, saisis Hajiba et l’entraîne de force hors de la piste. Stupeur puis remous dans l’assistance!
Heureusement Hassan prend la parole et tout le monde se calme.
J’en ai assez vu, il est l’heure de rentrer demain je travaille….silence dans la voiture pendant tout le trajet de retour.
Hamida le voyeur.
Un autre soir, en semaine, sortant de notre night-club nous sommes abordés par une très jolie fille, grande, élancée, sexy. Les grandes sont toujours élancées: a-t-on jamais vu une grande rabougrie ?
Hamida parle en arabe avec elle et je n’y comprends rien. Nous nous dirigeons vers la voiture et il continue de lui parler. Il branche à mort, mais je sais bien que vu son àge vénérable, ses paroles risquent de dépasser ses actes. Arrivé à la maison, il nous annonce que Zaïna va nous faire assister à sa spécialité: elle est danseuse nue! Et elle nous conseille de boire chacun un verre et de lui en donner un autre pour faire monter l’ambiance. Hamida va chercher verres et boissons et se poste sur le divan, en spectateur trés intéressé, concerné même!
Et la demoiselle commence son striptease.
Le spectacle est affriolant: physique parfait, danse nue forcément érotique, musique entraînante.
Hamida frôle l’apoplexie.
Alors que Zaïna est encore en pleine exhibition, depuis quelques instants des « TOC, TOC, TOC » violent retentissent à la porte:
Qui frappe à la porte? Horreur et putréfaction, c’est le fils de Hamida à la recherche, à cette heure avancée, de son père.
« Mon père est ici, avec toi »? et il m’écarte pour se précipiter dans le salon où le spectacle bat son plein. Il saisit son père et lui intime de quitter ce lieu de débauche, pour rentrer immédiatement avec lui, à la maison. « Ça suffit, maman t’attends depuis des heures à la maison! On y va ! « .
Comme un soufflé au fromage, d’un seul coup l’ambiance est retombée. Kofi et moi sommes consternés pour notre ami, penaud, immobile, paralysé et stupéfait.
Quel dommage, c’était si bien parti!
Sans même nous dire bonsoir Hamida et son fils dégagent rapidement.
Fini la soirée, je régle Zaïna et un peu fatigué par toutes ses aventures je vais me coucher. Je présenterai l’addition à Hamida demain, ou plus tard si je le revois un jour!
Ahlam, la mouette
https://youtu.be/86sQdwkiie8
Mustapha se pointe à la maison quelques jours plus tard, accompagné d’une femme adulte, un visage paisible, les yeux bleus, les cheveux longs, une véritable crinière noire! Elle sent bon le savon de Marseille. Ça me rappelle quelque chose..mais oui! Bon dieux, mais c’est bien elle, la femme envoutée, en transe sous la tente caïdale! Là où nous avait emmenés Hassan,….la semaine dernière.
Sacré Mustapha, toujours à l’affût pour rendre service! Eh bien voilà une heureuse idée… on prend un verre tous les trois et on discute un peu. En fait la femme envoutée reste silencieuse, pas un mot! Je m’en ouvre à Mustapha: « Ah, oui, c’est parce qu’elle est muette de naissance ».
Puis sur ces mots il prend la poudre d’escampette!
De fait les sujets de conversation sont limités et il ne reste plus qu’à monter…à la terrasse! Une femme d’un physique agréable, très attachant.
Voilà qui change des minettes qui se succédent depuis un moment à la maison!
Muette, elle me parle avec ses yeux, très expressifs, reposante, elle est d’une gentillesse exquise.
Je vais quérir une feuille blanche et un porte plume, avec lequel j’écris : « écris ton nom, afek » (s’il te plaît). Heureuse surprise les mouettes savent écrire: « AHLAM »
J’adore ce prénom que je connais déjà pour l’avoir pratiqué, quelques années auparavant, au Maroc justement!
Son handicap, qui la situe sans doute un peu hors du monde, lui confère une aura particulière; elle fait preuve d’intuitions fulgurantes, qui me laissaient pantois, le souffle coupé, et dont je n’avait certes pas à me plaindre. A l’issue de notre combat pour la joie, j’avais perçu fugacement l’envie de la retenir, de partager un bout de vie avec elle.
Mais si on peut toutes les avoir, on ne peut pas toutes les garder. C’est la vie !
Et bien, cependant je la reverrai, je l’accueillerai, je la recevrai, avec beaucoup de plaisirs à maintes reprises, là haut sur la terrasse, à la lueur de la lune, fouettés par les embruns face au vent où oscillent ses soeurs les mouettes, et .
Yallil, yallil, habibi Alil…
Patrick Bruel: le café des délices
https://youtu.be/AeU5GDAN2UA
Aujourd’hui, en m’allongeant confortablement sur mon lit, les écouteurs aux oreilles, j’écoutais la chanson de Patrick Bruel qui instantanément, m’envoyait sur ma terrasse à Haroura plage, avec Ahlam à mes côtés : Uniquement par le calme mental et la respiration méditative, accompagnée du lâcher prise, j’atteins la quiétude, la sérénité et je régresse du moment présent à ma naissance passée, il y a 2000 ans. Puis je reviens doucement vers AHLAM en l’an 2000. Seul je m’arrête à ce moment passé, et à l’absence d’Ahlam, je substitue une vision précise : Son visage, son corps, nos positions, nos gestes et ressentis amortis qui vont avec. Une puissante émotion transmise par la relation corps-esprit. Je me revois suggérant du doigt l’endroit à masser et du regard le geste à faire. Ahlam, mouette consentante, m’obéit au doigt et à l’œil. Soudain, en une fraction de seconde, je sens les deux cent milliards de neurones bien individualisés qui peuplent mon cerveau, s’interconnecter en un seul volume unique, mes yeux se ferment et j’atteins le nirvana, où sœur Dominique et ses guitaristes souriantes m’accueillent en chantant : “ Dominique, nique, nique….s’en allait tout simplement aux cieux pauvre et chantant, En tout chemin et en tous lieux, il ne pense qu’au bon Dieu, il ne pense qu’au bon Dieu “.
Une image très précise, bien en place ; soudés l’un à l’autre, elle assise de face, moi allongé sur le dos … mon regard d’abord fixé sur notre point d’attache, remonte vers ses yeux verts, grand ouverts, fixes et immobiles. Ceux-ci s’accrochent aux miens, et je déchiffre son message inaudible, mais bien clair. C’est une assertion, une simple question : “ Habibi, je m’offre à toi…mais…qu’allons nous faire ensemble ? “ Je reste muet et pense en silence : « Inch Allah ».
Revenu dans le présent, sortant de cette méditation puissante, je constate que l’acte mental est aussi épuisant que l’acte physique. Mon cerveau a bien dû bouffer au moins 300 grammes de sucre. Longtemps après le ressenti physique de ces connections, cette explosion neuronale totale persiste encore dans mon crâne.
Mustapha le pourvoyeur
Un soir au crépuscule Mustapha passe me prendre pour m’amener au village d’été, prés de la plage de Temara, abandonné en hiver, quoique un peu fréquenté par des donzelles en mal d’aventure, regroupées à plusieurs par villa pour minimiser la participation de chacune au coût du loyer.
Bien qu’il soit difficile de se repérer dans ce village de vacance, où les routes sont parallèlles et se coupent à angle droit – c’est une image, car deux droites parallèles ne se coupent jamais, sauf à la rigueur à l’infini – Mustapha a l’air de savoir où il va, mais il ne trouve pas ce qu’il cherche.
Je réalise que nous sommes suivis par une voiture qui nous colle vraiment au derrière. Encore une histoire de cul!
– Qui est-ce demandais-je à Mustapha? Rien, pas de réponse, l’air géné.
– Mais qui est ce donc? Toujours pas de réponse!
Puis:
– C’est une voiture de flics!
– Hein! une voiture de flics, merde alors! Et t’en est sûr, une voiture de flics?
– Ouais, regarde la plaque, tu vois la couronne!
– Putain, la police royale?
-Eh oui. Tiens nous sommes arrivés. Les flics sont plus là. Je descend, attends moi.
Cinq minutes après il ressort avec une gamine à la main.
– Mais, c’est quoi ça, Mustapha. Ça va pas? tu vois bien qu’elle est très jeune!
– mais non, elle est majeure, ses copines me l’ont dit!
– Mustapha, ça va, dit lui de descendre et ramène moi à la maison! En plus avec les flics à coté, t’es complètement dingue!
Et voilà, les doutes se réinstallent en moi. La psychose resurgit. Et si Mustapha participait a un coup monté par l’Organisation, un coup tordu avec la police des moeurs?
Ce point d’interrogation, trahison élaborée?
n’est pas prêt de me quitter.
Mustapha et en arrière plan Hassan, l’autre chauffeur, et pourquoi pas les gens du quartier, la police, les animateurs…etc.
Hamida, Kofi…
HAJIBA également?
Ma suspicion prend la forme d’une conspiration générale à mon endroit.
Je perds mes repères…
(Michel Ouelllebecq, “Soumission”)
Je parlais de tout ça à Hamida et lui demandais quelques conseils. Est ce que mes libertinages pouvaient me valoir des ennuis avec la police? Etait-il illégal de boire et de baiser. L’acte sexuel n’était-il réservé qu’aux 5 épouses légales?
Et selon lui, y avait-il quelque démarche à entreprendre?
Difficile, pour lui de rentrer dans le labyrinthe qu’ouvrent mes questions. Il s’accorde un moment de réflexion, et soudain épanoui:
« Xavier, ne prend pas les problémes un par un. Dans l’ensemble, tu te sens bien chez nous, avec les marocains, et les marocaines. Le mieux est de te convertir à l’Islam. Tu contenteras tout le monde, et tout le monde te contentera. Alors mon conseil c’est: « bienvenue en terre d’Islam ».
Qu’en penses tu? »
– Eh bien… » dis-je après un silence prolongé, « c’est un peu embarrassant, notamment au sujet de la polygamie, il m’est un peu difficile de me considérer comme un mâle dominant.
– Là, je peux te le dire nettement: tu as tort. La sélection naturelle est un principe universel, qui s’applique à tous les êtres vivants , mais elle prend des formes très différentes.
Elle existe même chez les animaux; mais dans ce cas elle est liée à l’accès aux nutriments du sol, à l’eau, à la lumière solaire…
L’homme, lui, est un animal, c’est entendu, mais ce n’est ni un chien de prairie , ni une gazelle. Ce qui lui assure sa position dominante dans la nature, ce ne sont ni ses griffes, ni ses dents, ni la rapidité de sa course; c’est belle et bien son intelligence. Donc je te le dit tout à fait sérieusement : il n’y a rien d’anormal à ce que les ingénieurs hydrauliciens soient rangés parmi les mâles dominants ».
Il sourit à nouveau. « Tu sais ….Lors de l’après midi passé au Miramar, nous avons parlé métaphysique, création de l’Univers, etc. Je suis bien conscient que ce n’est pas ce qui intéresse les hommes; mais les vrais sujets sont, comme tu le disais, plus embarrassants à aborder.
Encore maintenant d’ailleurs nous parlons de sélection naturelle, nous essayons de maintenir la conversation à un niveau raisonnablement élevé. C’est bien évidemment difficile de demander directement : quel vont être mes honoraires? à combien de femmes fais-je avoir droit? »
« Pour les honoraires, je suis déjà à peu près au courant ».
« Eh bien le nombre de femmes, en gros, en découle. La loi islamique impose que les épouses soient traitées avec égalité, ce qui impose déjà certaines contraintes , ne serait-ce qu’en terme de logement. Dans ton cas tu pourrais avoir trois épouses sans grande difficulté. »
« Mais tu n’y es , bien entendu, nullement obligé. »
Cela donnait, évidemment, à réfléchir; mais j’avais une autre question encore plus embarrassante; je jetai un regard rapide autour de moi, vérifiant que personne ne pouvait nous entendre, avant de poursuivre.
« Il y a aussi…Enfin, là, c’est vraiment délicat…Disons que le vêtement islamique a ses avantages, l’ambiance générale de la société est devenue plus calme, mais il est quand même très…couvrant, dirais-je. Lorsqu’on est en situation d’avoir à choisir, ça peut poser certains problèmes… »
Le sourire d’Hamida s’élargit encore. « Ne te sens pas gêné d’en parler, vraiment! Tu ne serais pas un homme si tu n’avait pas ce genre de préoccupation…Mais je vais te poser une question qui va peut-être te paraître surprenante: as tu vraiment envie de choisir? »
—–Eh bien …oui. Il me semble que oui.
—–N’est-ce pas un peu une illusion? On observe que tous les hommes, mis en situation de choisir, font exactement le même choix. C’est ce qui a conduit la plupart des civilisations, en particulier la civilisation musulmane, à la création des marieuses. C’est une profession très importante, réservée aux femmes de grande expérience et d’une grande sagesse. Elles ont bien évidemment le droit de voir les jeunes filles dénudées, de procéder à ce qu’il faut bien appeler une espèce d’évaluation, et de mettre en relation leur physique avec le statut social de leur futur époux ».
Je me tus. J’en restai bouche bée, à vrai dire.
« Incidemment, poursuivi Hamida, si l’espèce humaine est un petit peu apte à évoluer, c’est bien à la plasticité intellectuelle des femmes qu’elle le doit.
L’homme, lui , est rigoureusement inéluctable.
Fût-il un philosophe du langage, un mathématicien ou un compositeur de musique sérielle, il opérera toujours inexorablement, ses choix reproductifs sur des critères inchangés depuis des millénaires. Originellement, bien sûr, les femmes sont elles aussi avant tout attirées par les avantages physiques; mais on peut, avec une éducation appropriée les convaincre que l’essentiel n’est pas là. On peut, déjà les amener à être attirées par les hommes riches – et, après tout, s’enrichir demande déjà un peu plus d’intelligence et d’astuce que la moyenne. On peut même dans une certaine mesure, les persuader de la haute valeur érotique des ingénieurs hydrauliciens ». Il souriait de plus belle, je me demandai un instant s’il ironisait, mais en fait non, je ne crois pas.
« Bon on peut aussi augmenter ses honoraires, ça simplifie quand même les choses… » conclut -il.
Il m’ouvrait en quelque sorte des horizons; et je me demandai si Mustafa avait fait appel au service d’une marieuse; mais poser la question, c’était déjà y répondre: pouvais je imaginer Mustafa, mon cher chauffeur, draguer des jeunes secrétaires? Dans un cas comme dans le sien, le mariage arrangé était la seule formule.
La journée touchait à sa fin, et la nuit était d’une douceur surprenante; je rentrai chez moi à pied, sans vraiment penser pourtant, en rêvassant en quelques sorte.
Que ma vie professionnelle soit terminée, c’était de plus en plus une évidence, enfin je participerais encore à de vagues projets, je vivrais sur mes restes et sur mes rentes; mais je commençais à prendre conscience – et ça, c’était une vraie nouveauté – qu’il y aurait, très probablement, autre chose.
Le lendemain j’allais à la rencontre de mon ami Hamida pour lui formuler ma double acceptation: devenir musulman et en contre-point découvrir les avantages que pouvaient m’offrir une, deux, ou trois femmes légitimes.
Je ne lui cache pas les avantages physiques d’Hajiba, ni ses talents de cuisinière.
Les femmes musulmanes sont dévouées et soumises, je peux compter là dessus, elles ont été élevées dans ce sens, et pour donner du plaisir au fond ça suffit; et la cuisine pour moi c’est important. Hajiba avait reçue une éducation appropriée, et il serais surprenant que je ne parvienne pas à en faire une ménagère au moins potable.
(Michel Ouelllebecq, « Soumission »)
Olé!
D’accord Hamida, je suis d’accord, d’autant plus que, bien que chrétien baptisé, je ne suis pas croyant. Et je ne suis pas le seul! Alors, j’y vais, je tente le coup, OK. Maintenant comment on fait?
Un peu prosélyte Hamida est content. Il m’explique quil va convoquer les hadouls ici chez moi, et ceci le plus tôt possible. Ce sont des édiles officiels chargé de vérifier la sincérité de ma convertion. La seule chose qu’il me demanderont c’est de prononcer devant eux, en arabe, la formule rituelle:
« Ach-Hadou ane lâ ilâha illa lahou wa ach-hadou anna Mouhamadou rassoulhou »
« J’atteste qu’il n’y a de Dieu que Dieu, et que Mohammed est son prophète ».
Le cérémonie en privé:
La semaine suivante, au jour et à l’heure dite deux hadouls se présentent à la maison. Ils sont habillés avec de grands et épais manteaux noirs, l’un d’eux est muni d’un vieux grimoire de taille imposante. Celui-ci est ouvert séance tenante avec précaution, et un hadoul y couche, au stylo bille, les écritures idoines.
Bien sûr mes amis Hamidou et Kofi, sont mes témoins.
J’atteste, en Arabe, qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mohamed est son prophète.
Je signe sur le grimoire, puis nous échangeons sourires et poignées de main:
« Mabrouk, Bienvenue en terre d’Islam ».
La même formule, Mabrouk, que celle prononcée cinquante sept ans plus tôt par des dizaines de tunisiens défilant devant mon berceau. Ils bénissaient alors ma venue au monde, à Carthage.
Bon, finalement je paye les adouls, et nous restons seuls Hamida, Kofi et moi, trois amis en quête de sagesse.
Voila, donc c’est fait et Hamida propose derechef: « allez, ça s’arrose ». Là, ça me choque un peu, allez savoir pourquoi..
Je suggère un minimum de 30 minutes de sobriété avant l’apéritif. Me voilà plus muslim qu’ Hamida! Allahou akbar!
Trente minutes de respect pour la plus grande religion du monde, ce n’est pas trop demander, quand même. Allahou akbar!
Regardez au moins ce générique, je le trouve magnifique.
https://youtu.be/E4M1yMruAGA
Et si Avicenne vous intéresse…..
Ci-dessous un extrait du livre « Soumission » de Michel Houellebecq.
» La cérémonie publique de la conversion, en elle même serait très simple; elle se déroulerait probablement à la Grande Mosquée de Rabat, c’est plus pratique pour tout le monde. Vu ma relative importance, le Directeur de l’Hydraulique serait présent ou du moins un de ses collaborateurs proches. Hamida serait là , lui aussi. Le nombre d’assistants n’était toutefois pas imposé; il y aurait aussi sans doute quelques fidèles ordinaires, la mosquée n’était pas fermée pour l’occasion, c’était un témoignage que je devais porter devant mes nouveaux frères musulmans, mes égaux devant Dieu.
Dans la matinée le Hamam me serait spécialement ouvert, il était d’ordinaire fermé aux hommes; vécu d’un peignoir, je traverserais de longs couloirs aux colonnades surmontées d’arches, aux murs ornés de mosaïques d’une finesse extrême ; puis dans une salle plus petite, ornée elle aussi de mosaïques raffinées, baignée d’un éclairage bleuté, je laisserait l’eau tiède couler longuement, très longuement, sur mon corps, jusqu’à ce que mon corps soit purifié. Je me rhabillerais ensuite, j’aurai prévu des vêtement neufs ; puis j’entrerais dans la grande salle dédiée au culte.
Le silence se ferait autour de moi. Des images de constellations, de supernovas, de nébuleuses spirales me traverseraient l’esprit ;des images de sources aussi de déserts minéraux et inviolés, de grandes forêts presque vierges ; puis peu peu, je me pénètrerai de l’ordre cosmique.
Puis d’une voix calme, je prononcerai la formule suivante que j’aurais phonétiquement apprise:
« Ach-Hadou ane lâ ilâha illa lahou wa ach-hadou anna Mouhamadou rassoullahi »
« J’atteste qu’il n’y a d’autre divinité que Dieu, et que Mahomet est l’envoyé de Dieu ». Et puis se serait fini ; je serais, dorénavant, un musulman.
La réception à l’Office National de l’Eau Potable (ONEP) serait beaucoup plus longue. Le Directeur Général prononcerait lui même mon discours d’intronisation. Tous mes collègues seraient présents.
J’aurais certainement , avant de prononcer mon discours de réponse (qui serait, selon la tradition fort bref), une ultime pensée pour Coura N’daye. Elle allait mener sa propre vie, je le savais, dans des conditions beaucoup plus difficiles que les miennes. Je souhaiterais sincèrement que sa vie soit heureuse. Même si je n’y croyais pas beaucoup.
Le cocktail serait gai, et se prolongerait fort tard.
Quelques semaines plus tard se serait la rentrée, et bien entendu les secrétaires jeunes, jolies, voilées. Et les gazelles, et aussi les danseuses, jeunes, jolies, mais pas voilées.
Je ne sais pas comment les informations sur la notoriété des ingénieurs et des chefs de projets, circulaient mais elles circulaient, c’était inévitable, et je ne pense pas que les choses aient significativement changé. Chacune de ces gazelles, aussi jolies soient-elles, se sentirait heureuse et fière d’être choisie par moi, et honorée de partager ma couche. Elles seraient dignes d’être aimées ; et je parviendrais, de mon coté, à les aimer.
Un peu comme cela s’était produit, quelques années auparavant avec Françoise, Gordana, Maeva, Bintou, puis Awa, puis Coura, Ahlam… une nouvelle chance s’offrirait à moi; et se serait la chance d’une nouvelle vie, sans grand rapport avec la précédente.
En attendant je profite du délai de 30 mn pour mettre au courant, ma douce Hajiba; je l’appelle sur le champ dans son village, le douar Sheba, où elle est allée visiter ses parents. Ils sont bien évidemment tous ravis et flattés de ma conversion. Et j’entends, à travers le combiné, les willi-willi, les you-you, les pleurs d’émotion.
Le délai passé, c’est le Boogie Woogie de la vie qui reprend. Ce soir on ira en boîte à la pêche à la sardine. La sardine en boîte! Et je demande à Mustapha, d’aller vite a Marrackech pour me ramener, dria dria, (dare dare) Hajiba qui commence à me manquer. A son retour, nous allons fêter à notre manière, tous les deux mon entrée dans la Ouma! la communauté musulmane…Un pas important avant le mariage. Pourquoi pas? Aprés tout j’ai maintenant le droit d’épouser cinq femmes!
Il ne me reste plus qu’à choisir dans mon carnet d’adresse.
Bon, je suis convaicu que tout ça est beaucoup plus sympa, que de se cacher en douce pour aller baiser à la sauvette, dans un coin insalubre.
In morroco do as morrocans do!
Choisissez les plus belles filles, faites leur l’amour dans les meilleurs hôtels, et épousez les!
Après cette « soumission » désirée (Houellebeck) Hajiba décide à mon invite de se fixer près de moi, à Haroura. Maintenant elle pourra sortir la tête haute, et nous pourrons errer ensemble dans les restaurants, les night clubs et les endroits à la mode. Mais comme me l’ont rappelé à l’envie les autorités marocaines – police, procureur, immam – tant que nous ne serons pas mariés (mariés, vraiment mariés) nous n’aurrons pas le droit de dormir ensemble sous le même toit! Qu’on se le dise. Cependant ils ajoutent souvent en apparté: « en fait, c’est à vous deux de voir. Dans votre maison personne ne viendra passer la ficelle ».
« D’accord mais quelle ficelle? ».
» Voilà: dans les haddiths du prophète, il est dit que pour savoir si un homme surpris allongé sur une femme fait l’amour avec elle, on doit passer une ficelle entre leurs deux corps ».
Le retour d’Hajiba
Hajiba est de retour, avec deux jours de retard. Bon, c’est pas mortel! Il faut mieux être deux sur un bon coup que seul sur un mauvais. L’essentiel c’est que, lorsque nous allons nous déshabiller tout à l’heure pour fêter son retour et ma conversion, elle sente bon le savon de Marseille….ou le n⁰5 de chez Chanel.
Lorsque j’ouvre la portière de la voiture, mon regard tombe sur plusieurs boîtes de bière gisant à ses pieds. L’air un peu éméchée elle descend et se ventouse à moi. Les tours et les contours de son corps épouse les contours du mien. Je ressens une solide érection.
Elle me présente les autres passagers, venant tous, comme elle de Marrakech.
– un ami, inspecteur de police (!)
– une amie, inspecteur de police (!)
– un avocat (?)
– Nadjet, sa meilleure amie (:-).
Parfait. On est entre nous, que du beau monde! Et je les invite tous à déguster une solide collation pour se remettre du voyage.
Les deux inspecteurs me rappellent, qu’invités par Hajiba, nous avions dîné ensemble six mois auparavant, ici même sur la terrasse.
« OK, bien sûr, je me rappelle. Vous aviez rencontré Nadjet et Hajiba par hasard au marché de Temara. Et je me souviens: Pendant le repas, vous avez reconnu avoir un dossier sur moi! »
« Exact, mais je vous ai dit aussi, que nous avions un dossier sur chaque étranger au Maroc. Une routine, n’est ce pas? »
« Oui, bien sûr, et vous revoilà maintenant, après la rencontre fortuite d’Hajiba et de Ndajet à Marrakech. Cela fait-il partie de la routine? »
« En quelque sorte, mais une routine bienveillante s’agissant de votre relation avec Hajiba »
« Tant mieux, et merci, du reste je me suis converti pour éviter des problèmes avec le voisinage »
« Vous avez pris une très bonne décision et Mabrouk, nous vous souhaitons beaucoup de bonheur dans la communauté; et avec Hajiba. Que deviennent vos projets de mariage? »
L’avocat entre dans la discussion: » je suis venu pour vous aider sur votre nouveau parcours, si vous souhaitez aller plus loin avec Hajiba, votre fiancée »
« Oui, mais pour le moment je suis très occupé car nous sommes dans la phase de démarrage du projet de l’Union Européenne.
Après j’aurai plus de temps, pour me concentrer sur notre mariage. N’est pas Hagiba »!?
« Oh, oui habibi, bien sûr »
Et moi un peu zélé: « super, habibata allil »
Ce qui signifie: « super, ma petite chérie de la nuit. » Un peu trop intime, peut être.
Les marocains se regardent, légèrement surpris.
Petite toux génée, on enchaîne:
« Parfait, merci à vous .
Maintenant, vous devez être fatigués, Hassan va vous déposer chez vous, à Rabat ? »
« A Rabat, oui, s’il vous plait »
» Alors, à bientôt, je vous appellerai, cher Maître, Slama »
« Slama », « Slama », »Slama ».
Le missionnaire immobile.
Je reste seul avec ma douce Hajiba. Montons donc regarder l’océan sur ma terrasse.
Mais voilà Fatima qui me retient un moment en bas, elle me demande de lui payer son mois, nous sommes le 31!
Lorsque je monte enfin à la terrasse, Hajiba fatiguée s’est endormie sous les draps, je la devine nue, belle, étendue, désirable. Je me couche à son flanc, soulève délicatement le drap, m’allonge le plus doucement possible sur elle, et je m’inserre délicatement, rempli d’amour, tout doucement dans son intimité humide. Et plutôt que de lui assénner des coups de boutoir innapropriés, d’instinct je m’immobilise, bien au fond, tout au fond, je ne bouge pas, j’attends. Elle ne bouge pas, non plus. Est-elle éveillée, dort-elle encore, ou reste elle en équilibre entre le sommeil et l’éveil? Quand à moi, immobile, concentré pour rester dans mon propre équilibre instable, je la savoure avec gourmandise.
Je pourrais rester des heures, enserré ainsi entre ses lèvres tapissées de velour.
Le temps s’immobilise, le reflet du soleil couchant s’estompe, et la nuit descend lentement sur nos corps enlacés…
Alerte! je sens monter le sperme le long de ma verge, vite d’un doigt de la main droite j’appuie en urgence sur mon point taoïste tantrique , et ce faisant, immobile, je contrôle encore l’éjaculation, quelques minutes, puis enfin exténué, je pousse en douceur vers son point gamma, elle s’ajuste un peu, et m’offre ses grands yeux clairs et son sourire qui rayonne d’amour. Cela m’achève, je n’en peux plus: boudhiste je lâche tout, judoka je lâche prise, hydraulicien j’irrigue, avec jouissance, la matrice divine de ma danseuse adorée.
Putain, quel pied!
Après quelques spasmes silencieux, Hajiba, replonge dans le sommeil, ses yeux se ferment sur un regard plein d’amour.
Conscient des deux délits que je viens de commettre simultanément – en droit français un viol, car pénétration sans consentement et, en droit musulman une transgression de la charia, car nous ne sommes pas marié – je me félicite de l’absence de témoins d’une part et d’autre part qu’aucun Ouléma, ne soit venu passer la ficelle entre nos corps.
Le calme est revenu…
Mon dieu qu’on est bien chez soi…
Dans les bras d’une personne du sexe opposé,
Dans les bras d’une personne du sexe qu’on a pas,
Qu’on est bien dans ces bras, là.
Ma relation spirituelle avec Hajiba
Deux années de bonheur
En attendant la célébration de notre union, nous vivons alternativement:
ensemble: je t’aime, tu m’aimes?
ou séparés: à bientôt, on s’appelle?
J’aurrai donc encore de longues soirées qui seraient solitaires si Mustapha ne s’employait à les meubler en m’amenant de belles nanas. Il n’a aucun mal à recruter, car à l’énoncé de mon statut quasiment diplomatique, et de mon style de vie, ces demoiselles se pâment, et s’empressent de monter dans la voiture à coté de lui, qui revient vers moi. Je peux donc poursuivre mon activité favorite avec l’une un soir, puis le lendemain ou quelques jours plus tard avec l’autre et le surlendemain….etc.
“Je ne sais pas comment les informations sur la notoriété des ingénieurs et des chefs de projets, circulaient mais elles circulaient, c’était inévitable. Chacune de ces gazelles, aussi jolies soient-elles, se sentirait heureuse et fière d’être choisie par moi, et honorée de partager ma couche. Elles seraient dignes d’être aimées ; et je parviendrais, de mon coté, à les aimer.“(Ouellebeque).
Je reçois ainsi beaucoup de danseuses, dont certaines sont attachantes par leur entrain ou par une spécialité particulière.
C’est mon harem, continument renouvelé, dans le temps et dans l’espace (de ma petite terrasse). Comme Mustapha part se coucher aprés les présentations, elles passent la nuit à dormir allongées à mes cotés, ou…assises sur mon abdomen. J’adore remettre le couvert avec elles au petit matin; ça me met en forme pour une bonne journée de travail.
Quoiqu’il en soit je règle toujours leurs prestations, sur la base d’un montant convenu à l’avance, en billets rouges, au moment de leur départ. Et j’indemnise aussi Mustapha, pour les services rendus.
Quel bon gestionnaire, je fais. N’est-ce pas?
Ça ne me coûte pas plus cher que deux séances de cinéma, et là c’est du théâtre vivant avec des émotions bien plus élevées qu’au cinoch.
Comme je suis gentil et bien attentionné, il n’y a jamais de problème, avec ces demoiselles que j’aime pour le plaisir qu’elles me dispensent, avant, pendant et après l’amour: désirer, assouvir, respirer, bien parler, boire un thé à la menthe ou grignoter…puis dormir, dormir…et être réveillé parfois, par une petite gâterie bien assaisonnée.
https://www.youtube.com/watch?v=VWakvbGAJkc
Lorsque Hajiba désire revenir à Haroura, je lui envoie voiture et chauffeur, et ce dernier me prévient dés qu’ils sont sur la route du retour.
Après je pourrais me demander ce qu’elle fait, de son coté pendant ses séjours à Marrakech. Et le lui demander. Mais pourquoi lui poser des questions, je ne souhaite ni la questionner, ni l’embarasser.
Embrasser plutôt qu’embarasser…
A 61 ans, j’ai la chance de vivre, en alternance, avec un petit joyau comme Hajiba, qui connait les hommes, et sait leur donner ce qu’ils veulent. – ça je l’avais compris tout de suite –
J »essaye donc de lui donner moi aussi ce qu’elle veut, en respectant sa liberté. D’ailleurs c’est, paraît-il dans l’air du temps parmi les couples de France, ..et de Navarre. Je n’ai pas souvenir durant ses deux années de lui avoir jamais demander des comptes. Dormir et faire l’amour avec elle, la regarder dancer, parler et recevoir les amis suffisait à mon bonheur.
Avec Nadjet, sa copine, nous faisions finalement un bon ménage à trois, à la maison ou en voyage à Marrakech, dans les montagnes du haut Atlas, et sur les plages atlantiques et méditerranéennes, et même dans les douars pour des séances d’IECNTIC.
Maintenant, ici, assis en silence, face à la mer, Hajiba et Nadget proches de moi, contemplant le soleil couchant, il me revient un rêve, prémonitoire, que j’avais fait plusieurs fois, il y a bien longtemps. Tout était y était déjà inscrit : la maison, la terrasse sur la mer, Hajiba et Nadjet, le soleil et l’amour. Ma légende Personnelle. Ce que j’ai toujours souhaité vivre.
Paulo Coelho, l’Alchimiste: « Chacun de nous, en sa prime jeunesse, sait qu’elle est sa Légende Personnelle. Accomplir sa Légende Personnelle est la seule et unique obligation des hommes ».
Tout n’est qu’une seule chose.
https://youtu.be/jEuo4_mH8vE
La nuit dans ma villa, à Haroura, Temara, Maroc, vers 4h du matin j’entends les coqs qui se réveillent, et parfois, mais assez souvent les chats qui font l’amour. Après les protestations d’usage de la femelle, sous forme de miaulements violents, c’est le silence. Je devine que l’acte progresse et tout d’un coup c’est le chant de l’amour bestial; il s’élève alors dans le silence nocturne du quartier, non plus un seul miaulement mais plutôt un double chant engagé. La chatte chante, avec des accents modulés. C’est à la fois violent et l’on peut compatir à la douleur de la femelle pénétrée, mais elle, souffre-t-elle vraiment? Et puis n’est-ce pas finalement son chant qui se mêle à celui de son homme. L’extase, car manifestement ni l’un ni l’autre ne peuvent s’empêcher de chanter cette mélodie d’amour. Et si l’on peut les voir, on notera que le chat saisi la nuque de sa chatte pendant qu’il conclue sa petite affaire.
Le dernier geste du coq, je le pratique le plus souvent moi aussi, saisissant ma cavalière par sa crinière, collant ma bouche à la sienne, ma langue autour de la sienne.
Alors qu’elle a pris une position adéquate à la mienne, me regardant face à face, et accroupie sur ces deux jambes, elle monte et descend le long de mon job, puis elle ralenti peu à peu son rythme, elle s’attarde, et musarde un peu sur le haut, autour de cela base du gland. Et tout d’un coup je prends, par la parole, la direction des opérations. Oui, BB? arrête là, arrête s’il te plait. Voilà maintenant monte une peu, voilà, redescend doucement voilà, allez remonte doucementt, voilà! oui voilà! Et je ressens une telle jouissance que je me met à crier. Ce n’est pas le cri de l’homme qui se libère par l’éjaculation. C’est le contraire. Je ne lâche rien: plus haut, plus bas, voilà et je crie sans pourvoir m’en empêcher. Pas un cri de souffrance, un veulement, comme le chat, de jouissance. Le jeu consiste alors, pour le plaisir mutuel, car BB attentive, ne s’ennuie pas non plus, nous prolongeons l’exercice, et mon chant d’amour se poursuit, réveillant je l’espère tout le voisinage, puis ça dur, ça dure, c’est bon, et enfin l’issue fatale, inévitable, arrive avec son supplément de plaisir, quand je me libère. Et BB, un peu femme fontaine se libère aussi. Dernière sensation jouissive ressentie, l’écoulement chaud de nos liquides d’amour autour de mon phalus.
Alors si vous ne connaissez pas ça, ce plaisir qui vaut dix fois celui de l’éjac, faites avec votre compagne comme moi et BB? Vous verrez c’est carrément génial.
Et si vous n’y arrivez pas, téléphonez à BB, elle vous conseillera (gratuitement)! lol !